2006-07-20-ean
Le libre peut il réellement exister?
C'est la réflection que je me fais apràs 1 mois de travail pour France Telecom. Travailler sur le terrain, et installer des livebox m'a montré les besoins de l'utilisateur de base, ainsi que ses connaissances en informatique.
Les premiers jours de formation, étant accompagné, on vous annonce directement la couleur: pas question d'installer des logiciels, on se contente de configurer l'accès internet, et de configurer outlook express. Au final on a pas vraiment le temps de faire plus.
Donc le travail consiste à passer 2 heures par clients (temps de déplacements inclus), installer la livebox (avec déplacement de prises téléphoniques et donc câblage possible), configurer la livebox ainsi que l'ordinateur, expliquer au pépé et à la mémé de comment utiliser "l'internet" et recevoir les mails, et enfin remplir les papiers pour faire la facture.
C'est de là que me vient la pensée de cette note: comment promouvoir les logiciels libres, alors que l'on à peine le temps de faire ce qui est demandé. Au final on se retrouve donc avec des clients qui utilisent ce qu'on leur a vendu: un windows XP familial la plupart du temps (lorsque c'est n'est pas un windows 98), et donc Internet Explorer, et outlook express.
Le seul client avec une lueur d'espoir était un médecin, qui avait un IMAC, avec MacOSX. Enfin, il est quand même dommage de se rendre compte que même un utilisateur de Mac ne connaissait que très peu de fonctionnalités de son système. Je n'avais jamais touché a un mac de ma vie, mais faut l'avouer c'est assez facile d'utilisation: Il faut juste savoir que le ctrl click est équivalent au bouton droit PC. Et donc c'est une fois sur la page de configuration du routeur que l'on se rends compte du désastre... La page de configuration de la livebox n'est tout simplement pas compatible avec SAFARI (voir mon précédent article) ! C'est donc avec regret que j'arrête ce travail de "technicien france telecom", regret de constater à quel point l'informatique va mal... C'est triste que de vendre un produit auquel on ne croit pas, par manque de temps... (et de motivation de la part des supérieurs).